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Le geste du dessin est le point de départ de mon travail.
D’abord en l’investissant comme une expérience du langage au quotidien, j’ai découvert ensuite la céramique comme ressource complémentaire à cet usage du trait.
Alternant dessin et céramique, ma pratique développe un langage visuel fantasmagorique, toujours nourri et fasciné par des intérêts graphiques et souvent emprunt d’un potentiel onirique.

Ce langage, régi par le principe de l’image avant la pensée, favorise une approche sensible et une certaine autonomie perceptuelle. Grâce à l’immédiateté des médiums utilisés et en offrant la primauté au visuel, je traque le lyrisme du monde par le détournement des formes familières, l’exaltation des forces contraires, les associations d’idées et les lignes de pleins et de déliés. Une fois l’attrait dépassé, mon travail tente alors de partager une approche émerveillée de notre monde tout en révélant les périls qui le guette.

Proche du répertoire des arts-décoratifs et fascinée par les motifs et les matières, éprouvés comme stimulation et excitation rétinienne mon travail est une célébration du vivant : construit par l’observation du réel et des ressources encyclopédiques, c’est en questionnant les formes animales, végétales et humaines que nait de l’hybridation du réel, des formes intranquilles et amusées.

Du caractère polymorphe du dessin et de la céramique découle alors une pratique intuitive portée par un rapport méticuleux et appliqué mais néanmoins direct et instinctif à la forme. Car si mon travail est né de l’observation de la réalité et de la fascination des matières, c’est pour (encore) mieux les tordre.

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